Au moment de réaliser certains projets, votre entreprise peut rencontrer un décalage de trésorerie. Dans ce cas, votre banque pourrait vous offrir une alternative intéressante : la facilité de caisse. Différente du découvert bancaire, cette solution représente un crédit à durée indéterminée. Elle se caractérise par des modalités d’attribution ainsi que certaines conditions essentielles. Pour tout savoir sur le sujet, vous trouverez tous les détails dans cet article.
Que retenir d’une facilité de caisse ?
De manière simple, retenez qu’une facilité de caisse désigne un type de financement octroyé par une banque. Encore appelée « tolérance exceptionnelle », elle intervient généralement pour pallier des besoins de trésorerie sur une courte période. Cette alternative devient indispensable lorsqu’un décalage se produit entre les recettes et les dépenses de votre entreprise.
À la différence d’un découvert bancaire, la facilité de caisse se distingue par sa flexibilité et sa disponibilité pour des dépenses immédiates. Toutefois, c’est une autorisation de débit qui ne doit en aucun cas être employée pour un financement permanent. Mais si vous le souhaitez et si le besoin se fait de nouveau ressentir, vous pouvez recourir à une facilité de caisse à de nombreuses reprises. Vous devez juste vous assurer qu’elle soit apurée rapidement et régulièrement. En bref, voici les principales caractéristiques de ce type de crédit :
- La facilité de caisse peut être temporaire ou permanente ;
- Elle est octroyée pour une courte période (estimée jusqu’à 15 jours par tranche de 30 jours) ;
- Elle s’obtient après la signature d’un contrat, entre la banque et le titulaire du compte bancaire ;
- Le contrat d’une facilité de caisse doit inclure la durée, le montant maximum et le taux d’intérêt.
La procédure à suivre pour obtenir une facilité de caisse
L’un des principaux atouts d’une facilité de caisse reste son accessibilité à toutes les entreprises, peu importe la taille du portefeuille. Elle est d’ailleurs semblable à un découvert toléré temporaire, mais avec une durée plus courte qu’un découvert classique. Si vous ressentez donc le besoin d’une avance d’argent rapide, elle demeure votre meilleure option. Pour l’obtenir, il suffit de faire la demande auprès de votre banque. Toutefois, cette dernière est libre de vous l’accorder ou de la refuser.
Pour solliciter une facilité de caisse, vous devez d’abord constituer un dossier, puis envoyer votre demande par courrier. Cette mission revient à votre comptable qui doit adresser la demande par lettre recommandée avec AR, auprès du conseiller bancaire de votre entreprise. Avec cette lettre, vous pourrez non seulement motiver votre demande, mais aussi garantir la traçabilité de l’opération.
En deuxième étape, la banque doit maintenant procéder à l’étude de votre dossier. Dans ce sens, elle doit examiner minutieusement les marqueurs suivants :
- Le chiffre d’affaires de votre entreprise ;
- Les bénéfices que vous réalisez sur une période donnée ;
- La nature de l’activité pour laquelle vous demandez le crédit ;
- Les besoins en trésorerie de la structure.
Comment fonctionne la facilité de caisse ?
Comme expliqué plus haut, la facilité de caisse représente une autorisation de débit validée par votre banque. Cette autorisation dure juste quelques jours par mois et vous permet de régler certains besoins urgents. Par conséquent, c’est une solution qui vous offre un maximum de souplesse et vous évite d’éventuels incidents de paiement. N’hésitez donc pas à recourir à cette solution en cas de décalage de la trésorerie de votre entreprise.
Dans le fonctionnement d’une facilité de caisse, le paiement de certains frais bancaires demeure primordial. Voici les plus importants :
- Les frais de dossier : ils sont payés lors de la demande ou du renouvellement d’une facilité de caisse ;
- La commission d’intervention : dans certaines banques en ligne, elles sont gratuites ;
- Les intérêts : leur montant dépend du contrat et varie selon la durée et le montant accordé (7 % en moyenne).
<div class="article-highlight_component"><div class="article-highlight_emoji"></div><p>Retenez également que la facilité de caisse peut vous permettre de payer vos factures dans les temps impartis, même en cas de trésorerie défaillante. De même, si vous n’en avez plus besoin, vous pourrez l’interrompre à tout moment.</p></div>
Les différents crédits bancaires à court terme
En dehors de la facilité de caisse, vous pouvez aussi contracter d’autres types de crédit à court terme. Ceux-ci constituent des offres bancaires inférieures ou égales à un an.
Les crédits de trésorerie
Ce type de crédit permet notamment aux entreprises de couvrir des besoins d’exploitation. Encore nommé « crédit d’exploitation », il englobe les crédits ci-après :
- La facilité de caisse ;
- Le découvert autorisé ;
- Le crédit de campagne.
Les crédits de mobilisation de créances
Cette solution consiste pour une entreprise, à demander un financement à une banque, pour obtenir une avance sur des créances qu’elle détient sur des tiers. Les crédits de mobilisation de créances comprennent :
- L’escompte : il permet d’obtenir un paiement anticipé de créances ;
- L’affacturage : ici, un établissement spécialisé prend en charge tout ou partie du recouvrement des comptes clients ;
- La cession dailly : il correspond à une cession de créances.