Le capital risque permet de financer de jeunes entreprises en participant au capital de celles-ci.
Les capital-risqueurs étudient le business plan et l’entreprise elle-même (ses produits, son marché visé et ses objectifs de développement) avant d’investir et apporter des fonds propres. Lors de sa sortie du capital, l’investisseur sera rémunéré sur les plus-values réalisées par la vente de ses titres.
Des sociétés de gestion gèrent des “fonds”, nationaux ou régionaux, généralistes ou spécialisés. Ce sont principalement ces fonds qui investissent dans le capital risque.
Capital risque : de quoi parle-t-on ?
Le capital risque correspond à une prise de participation par un ou plusieurs investisseurs au capital d’entreprises non cotées.
Lorsqu’un capital-risqueur investi dans le capital d’une entreprise, cette dernière lui cède en contrepartie des actions ou parts sociales.
Le but de cette démarche est de participer de manière financière au développement d’une entreprise et de réaliser une plus-value lorsque l’investisseur cédera ses titres. Les entreprises ont généralement un fort potentiel de croissance et obtiennent le statut de jeune entreprise innovante (JEI).
L’un des avantages du capital risque est de pouvoir augmenter les fonds propres sans augmenter l’endettement. Pour mener à bien un projet, l’augmentation des fonds propres permet de renforcer la structure financière de l’entreprise et d’avoir facilement l’appui des banques.
Capital risque : comment ça marche ?
Il y a trois moments clés : l’entrée en capital, le développement de l’entreprise et la sortie du capital.
L’entrée en capital :
Cette étape se traduit par une phase d’étude du business plan et de présentation de l’entreprise, du produit, du marché visé et des objectifs de développement. Cette phase d’étude prend plusieurs mois. Pour investir au capital risque d’une entreprise, le capital-risqueur peut :
- Souscrire à des actions ordinaires,
- Souscrire à des actions à dividende prioritaires ou assorties de “bons de souscription d’action” (ABSA),
- Accorder des avances en compte courant d’associé.
<div class="article-highlight_component"><div class="article-highlight_emoji"></div><p>Notez qu’une fois le business plan établi, il est possible de :<ul><li><span class="label">Se renseigner auprès d’acteurs locaux comme le Conseil Régional ou encore la Chambre du commerce et de l’industrie dont l’entreprise dépend.</span></li><li><span class="label">Se rapprocher de BPI France. Des fonds directs peuvent être engagés tant dans le capital de startup que dans le capital de PME</li><li><span class="label">Se rapprocher d’associations d’investisseurs comme France Invest ou Les Cigales</li><li><span class="label">Se rapprocher d’un opérateur privé spécialisé en recherche de fonds.</li></ul></p></div>
Le développement de l’entreprise :
Lorsqu’un capital-risqueur est entré au capital d’une société, il reste en moyenne entre 3 et 7 ans au capital de l’entreprise. L’objectif est de rester suffisamment longtemps au capital pour que l’entreprise soit solidement implantée sur son marché et d’établir un rythme stable.
La sortie du capital :
L’investisseur sera principalement rémunéré sur la plus-value lors de la vente de ses participations. Le but est de sortir du capital en revendant au mieux les titres. Pour sortir, il est possible de :
- Réduire ou amortir le capital,
- Vendre les titres aux associés initiaux à un prix convenu,
- Vendre les titres à une autre entreprise,
- Introduire l’entreprise en bourse.
Qui peut en bénéficier ?
Pour mettre en place une innovation, des capitaux sont nécessaires pour financer la recherche et les prototypes. Pour financer cette étape, une phase dite d’amorçage est nécessaire. Pour bénéficier de ce capital, il existe 3 situations :
- La première situation est d’avoir une idée innovante. Pour la concrétiser, une structure juridique (l’entreprise) doit être créée. Pour proposer cette idée innovante sur le marché, l’entreprise fera des tests et développera le produit/ service. Un premier tour de table sera fait pour financer le matériel et les personnes travaillant sur le projet. L’apport de capitaux est plus qu’important, car la durée des tests peut être plus ou moins longue.
- La deuxième situation est d’avoir une idée qui émerge au cours de l’activité de l’entreprise existante. Un apport de capitaux complémentaire est nécessaire pour financer ce projet.
- La troisième situation est d’avoir un produit ou service testé et suffisamment satisfaisant pour le mettre sur le marché. L’entreprise a donc besoin d’un nouvel apport pour lancer les démarches commerciales (en matière de publicité, de communication ou encore de développement à l’international).
<div class="article-highlight_component"><div class="article-highlight_emoji"></div><p>Attention : durant la phase d’amorçage, le risque pour les investisseurs que le projet soit un échec est grand.</p></div>
Qui sont les investisseurs et comment choisir le bon ?
Qui sont les investisseurs ?
Dans la majorité des cas, ce sont des professionnels qui investissent au capital risque.
Ce sont les sociétés de gestion qui sont à l’origine des investissements en capital risque. Ces sociétés de gestion doivent être agréées par l’Autorité des marchés financiers (AMF) et gèrent ce que l’on appelle des “fonds”. Les fonds sont soumis à des quotas d’investissement. Ces quotas sont définis légalement par l’article 124 du Code monétaire et financier.
Outre l’aspect financier, le capital-risqueur peut conseiller et aider l’entreprise dans son développement.
<div class="article-highlight_component"><div class="article-highlight_emoji"></div><p>Notez que les fonds peuvent avoir diverses formes :<ul><li><span class="label">Sociétés de capital-risque (SCR),</span></li><li><span class="label">Fonds communs de placement à risque (FCPR),</li><li><span class="label">Fonds communs de placement dans l'innovation (FCPI),</li><li><span class="label">Fonds d'investissement de proximité (FIP).</li></ul></p></div>
En fonction des besoins en fonds propres des entreprises, on distingue :
- Des fonds nationaux : ces fonds peuvent être généralistes comme ils peuvent être spécialisés. Les secteurs d’activités dans lesquels un fond sera spécialisé sont : le high-tech, les cleantechs, les logiciels, etc.
- Des fonds régionaux : ces fonds opèrent grâce aux Instituts régionaux de participation (IRP)
- La corporate venture : ce sont les grands groupes industriels qui créent ces fonds. Ces fonds sont généralement spécialisés et interviennent sur leur propre secteur d’activité.
Quels sont les montants investis par les capital-risqueurs ?
Un capital-risqueur a de gros moyens et peut investir des sommes variables selon les projets.
En fonction du projet, le montant du capital risque investi peut aller d’une dizaine de milliers d’euros à plusieurs millions d’euros.
Le montant varie selon le besoin de l’entreprise et de l’intérêt porté au projet par les investisseurs afin d’avoir un retour sur investissement.
Comment choisir le bon investisseur ?
Le choix du bon investisseur dépend de 4 critères :
- Le stade d’intervention : est-ce que l’investisseur intervient à la phase d’amorçage ? De création ? De développement ? Ou de reprise ?
- Les montants minimum et maximum accordés.
- Les secteurs d’intervention : certains fonds sont spécialisés et les entrepreneurs ont tout intérêt à en contacter un pour bénéficier de leur expertise et d’adresses utiles.
- La couverture géographique : certaines structures sont régionales. C’est le cas des SCR Régionales et des FIP.
Quels sont les risques ?
Lorsqu’un investisseur décide d’investir dans une entreprise à fort potentiel, il prend le risque de ne pas pouvoir céder les titres achetés et de tout perdre si l’entreprise disparaît.
<div class="article-highlight_component"><div class="article-highlight_emoji"></div><p>Notez que le capital risque n’est pas une source de financement comme les autres.</p></div>
Les investisseurs possèdent une partie du pouvoir aux assemblées grâce aux titres qu’ils possèdent.
<div class="article-highlight_component is-cta"><div class="article-highlight_emoji is_cta"></div><p>Des questions ? Notre conseiller en ligne peut vous aider dans vos démarches.</p></div>